hassandeuisation de la France

Hassan II, ancien roi du Maroc, disait off que « les élections n’ont qu’une fonction : faire émerger des personnalités qui serviront [son] régime. »

Sur ce, je vous laisse lire l’analyse du monde sur l’impact de débauchage, dit « ouverture », des personnalités de gauche.

Article du monde.fr :

Le PS cerné par la politique d’ouverture de Sarkozy

La question, en ce moment, fait fureur au Parti socialiste : « Tu as été contacté, toi ? » Parfois, la réponse est affirmative : Jean-Yves Le Drian, Julien Dray, Manuel Valls disent avoir été appelés au téléphone par Nicolas Sarkozy. Malek Boutih ne dément pas. Hubert Védrine a accepté une « mission » sur la mondialisation, Jack Lang serait pressenti pour faire partie d’une « commission » sur la réforme des institutions. La torpille de l’ouverture fait des ravages au PS.

 

Interloqués, les députés socialistes ont observé, mardi 3 juillet, leurs anciens amis au banc des ministres applaudir le discours de politique générale du premier ministre François Fillon, Eric Besson et Fadela Amara côte à côte, Jean-Marie Bockel à côté de Rama Yade, Jean-Pierre Jouyet discourant avec Christine Lagarde pendant que François Hollande s’exprimait à la tribune… « A ce rythme-là, on fera bientôt tous partie d’une commission », s’étrangle Jean-Christophe Cambadélis. Le député de Paris s’est précipité, mardi soir, au bureau national du PS pour soulever le problème et réclamer un texte qui « mette un peu d’ordre là-dedans ». « Le parti ne manifeste pas assez de distance, les offres de service se multiplient, a-t-il dénoncé. Le piège est là : soit on est dans un système unifié sarkozien dans lequel il n’y a pas plus d’opposition de droite que de gauche, il n’y a que des personnalités, soit il va nous dire qu’on est des sectaires. Si on n’y met pas le holà, on va se faire complètement disloquer. » Nombre d’élus étant retenus à l’Assemblée, l’assistance était clairsemée. Mais tous les participants ont soutenu l’intervention de M. Cambadélis. « Le problème ce n’est pas le piège que tend Nicolas Sarkozy, le problème c’est ceux qui tombent dedans », s’est agacé Pierre Mauroy, ajoutant dans un soupir, selon un participant : « ce n’est plus une opposition, c’est une débandade ». « Si on n’y prend pas garde, c’est Nicolas Sarkozy qui va faire notre refondation », s’est alarmé de son côté le sénateur de l’Isère Louis Mermaz.

François Rebsamen, qui présidait la réunion en l’absence de François Hollande, a approuvé, dénonçant une « perversion dangereuse » du président de la République pour « tout ramener à lui » et « vider encore plus le Parlement de son pouvoir en cherchant la caution socialiste en amont avant même qu’un texte soit présenté ». Pour l’ex-codirecteur de la campagne de Ségolène Royal, « remettre de l’ordre » suppose des sanctions. « A titre personnel », il estime qu’un élu socialiste qui accepterait une mission devrait être « exclu ou suspendu des organes de direction du PS ». Visé, Jack Lang, qui était absent du bureau national, jure n’être « engagé par rien » et ignorer tout de sa participation au chantier de la réforme des institutions. « Je n’ai pas à répondre ni oui ni non », se défend l’ancien ministre tout en soulignant sa passion pour le sujet et souhaiter que le gouvernement « aille le plus loin possible » dans la réforme. « Je ne suis pas un esprit sectaire quand il s’agit de démocratie que je place au-dessus de tout, ajoute M. Lang. Tout est ouvert puisque je ne sais rien. » Bertrand Delanoë, lui, a demandé que l’ouverture sarkozienne au PS revienne dans les débats et soit inscrite à l’ordre du jour du prochain bureau national, le 11 juillet.

 

Isabelle Mandraud

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